Blogue du KéryCube

Le KéryCube : les résistances au kérygme (suite et fin)

Heureusement qu’il y a une fin à cette série de résistances sur le kérygme ! Ayons maintenant le courage d’aborder les deux derniers.

4e résistance : Penser que le catéchisme suffit

Une personne qui n’a pas vécu l’expérience de la conversion ne comprendra pas grand chose aux explications catéchétiques. C’est un constat un peu dur et tranchant. Mais c’est la réalité. Pour entrer dans une telle démarche, l’expérience première et fondamentale de l’évangélisation est incontournable. Il faut alors ou bien développer une pastorale clairement évangélisatrice ou bien une catéchèse kérygmatique. Mais une meilleure solution serait de développer les deux en même temps ce qui implique une vision pastorale engagée dans la nouvelle évangélisation et intégralement kérygmatique.

5e résistance : penser que la charité est plus importante que le kérygme, la première annonce

L’inverse est tout aussi faux. Il ne s’agit pas ici de présenter de manière opposée le rapport entre ces deux réalités pour justifier l’importance de l’une par rapport à l’autre, mais de comprendre que les deux réalités sont essentiellement vitales. On ne peut annoncer le kérygme sans charité et un acte caritatif est vrai et authentique dans la mesure où il prend sa source dans l’événement rédempteur (cœur du kérygme) avec une intention profonde de transformer les vies. De fait, il s’agit bien de transmettre la grâce de Dieu qui agit pour guérir, libérer, réconcilier, sauver… L’annonce kérygmatique est profondément caritative, le plus grand qui soit, et l’acte de charité est essentiellement don de soi à l’exemple du Christ Jésus qui meurt et ressuscite par amour pour chacun de nous : « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie… », « Il m’a aimé, il s’est livré pour moi ».


P. Mario St-Pierre

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